Un peu d’histoire
Avec l’appui du poète amiénois Jean-Baptiste Gresset, le duc de Chaulnes, gouverneur de la province, et l’Intendant Chauvelin firent obtenir, par lettres patentes du roi Louis XV datées du 30 juin 1750, le titre d’Académie des Sciences, Lettres et Arts d’Amiens à la Société littéraire créée quatre ans plus tôt par quelques Amiénois, amis des belles lettres. Sa première séance publique eut lieu le 1er octobre 1750. Par déférence pour l’Académie française, le nombre de ses membres fut fixé à moins de quarante. Le 23 août 1751, le roi approuva qu’il passe à trente-six, nombre resté définitif.
Son sceau représente le Temple de l’Immortalité sur la cime d’une montagne escarpée, accompagné de ces mots de Virgile : « Tentanda via est ».
A l’origine, les activités de l’Académie furent d’ordre scientifique. Un arrêt du Conseil d’Etat, daté du 13 mai 1751, avait mis à sa disposition le Jardin du Roy – l’actuel Jardin des plantes d’Amiens – avec mission de le transformer en jardin botanique et d’y enseigner cette discipline. L’Académie, par la suite, étendit ses activités aux domaines littéraire et artistique.
Parmi ses membres figurent : Jean-Baptiste Delambre, Fustel de Coulanges, Lapostolle, Charles Dallery, Gédéon de Forceville, Jules Verne, André Crépin, le professeur Bernard Devauchelle, etc.
L’Académie a été reconnue d’utilité publique en 1877 sous la présidence du général Mac Mahon. Ses 36 membres titulaires actuels (dont huit femmes) partagent le même idéal : promouvoir la culture, la faire rayonner. Tournés vers l’avenir, ils s’efforcent de la faire progresser en restant fidèles à leur mission de transmettre aux générations futures le patrimoine de leurs connaissances.