Une année moins perturbée que 2020, bien qu’encore difficile !

Chers Confrères,

Au moment où nous nous adressons à vous, en ce début d’année 2022, pour vous présenter nos voeux et une sorte de bilan de l’année 2021 de notre compagnie, d’importantes incertitudes sanitaires pèsent sur l’année qui débute, cependant que l’année qui s’est terminée est restée perturbée par les contraintes due à la pandémie, même si elle s’est mieux passée que l’année 2020. En effet, plusieurs séances ordinaires on dû être tenues en visioconférence, tandis que la séance solennelle de janvier à l’hôtel de ville, moment où l’académie récompense ses lauréats, a dû être remplacée par de modestes manifestations tenues dans nos locaux, dont la plus récente, la remise du grand prix, n’a eu lieu que le 17 septembre.

Les séances ordinaires, bimensuelles, ont donc eu lieu “en distanciel”, comme on dit maintenant en matière d’enseignement, jusqu’au 14 mai. Mais toutes celles qui ont suivi, jusqu’à la fin de l’année civile, ont pu se tenir soit dans un amphithéâtre extérieur, soit à notre siège. La première séance de l’année 2021 a eu lieu le 22 janvier. Remarquons qu’il n’y avait pas eu de séance de l’académie depuis le 16 octobre 2020, celle-ci s’étant tenue à l’amphithéâtre Cuénot au Jardin Godron, rue Sainte-Catherine. Au cours de cette séance de reprise, à distance, le père Bombardier a évoqué la grande figure du cardinal von Galen, opposant à Hitler et au nazisme.

La séance du 5 février était consacrée à une communication de M. Corbet, relative à un “Un manuscrit ottonien enluminé…”. Mais nous n’en avons pas su beaucoup car son auteur a été interrompu en raison d’une difficulté informatique qui n’a pas pu être résolue… La communication a finalement pu être présentée en décembre !

Au cours de la séance du 18 février, la communication de notre secrétaire perpétuel, Jean-Claude Bonnefont, était un “Eloge de la généalogie”.

Le 12 mars a vu M. Bazelaire consacrer sa communication à “La justice pénale internationale ou le refus de l’impunité”.

La séance du 26 mars a permis à Monsieur Philippe Alexandre d’évoquer “Le théâtre populaire en Lorraine à la Belle Epoque”., puis, le 9 avril, Mademoiselle Guyon s’est posé la question “Que peut-on dire sur Jeanne d’Arc ?” et elle a dressé le “Bilan de douze années de recherches récentes”. Le 23 avril, Monsieur Paul Vert a étudié la peinture africaine-américaine.

Le 14 mai, F. Le Tacon, fin connaisseur d’Emile Gallé, nous a fait découvrir un aspect inconnu du Maître : “Echappez-vous des ombres immobiles ou la genèse d’après Emile Gallé selon Leconte de Lisle”. Et nous avons été heureux de nous retrouver à l’amphithéâtre Cuénot, le 28 mai, pour entendre Jeanne-Marie Demarolle évoquer “Nos ancêtres les Gaulois”. Le 11 juin, au même endroit, Madame H. Say et M. Petiot nous ont rappelé ce que furent “Les Lorrains du Banat.

Le 25 juin, Madame Roselyne Bouvier a fait découvrir à l’assemblée “Henri Maclot et Paul Martignon, un duo de peintres-décorateurs au temps de l’Ecole de Nancy” et leur “décor d’un temps maçonnique”.

C’est au cours de la séance solennelle de juin qu’est présenté le bilan de l’année et que sont prononcés les discours de réception. La tradition a été respectée le 22 juin où l’assemblée et le public ont entendu les discours de MM. Pascal Joudrier et Gilles Laporte. M. Joudrier a évoqué le “Parcours d’un artiste lorrain de la Renaissance au regard de la Réforme, Pierre Woeiriot 1532-1599”, et M. Laporte a consacré sa réflexion à “Ecrire. Qu’est-ce qu’écrire ? Comment écrire ? Pourquoi écrire ? Après ses réponses à ces discours, et sa propre allocution, la présidente, Madame Roze, a remis un jeton d’or à M. Guidot. Enfin, les remerciements de l’Académie à son ancien secrétaire perpétuel, M. J.-C. Bonnefont, pour ses deux décennies d’exercice de cette fonction, lui ont été exprimés par le nouveau secrétaire perpétuel, M. P. Labrude.

A l’issue de la trêve estivale, les séances ont repris, au siège, à partir du 24 septembre. La séance de ce jour a été consacrée à un point sur la situation de l’académie et à un débat sur les grandes questions du moment. Bien qu’une telle séance ne soit pas une nouveauté, le nouveau bureau a décidé d’en organiser, non pas une, mais deux ou trois par année académique.

A la séance du 8 octobre, Paulette Choné nous a invité à “Regarder la peinture persane avec Michael Barry et Orhan Pamuk”. C’est un tout autre thème qu’a envisagé M. Rivail le 22 octobre avec “Les paradoxes du monde quantique et le réel voilé”.

Un nouveau débat sur le fonctionnement de l’académie a eu lieu le 5 octobre. Puis, à la séance du 19 novembre, Pascal Joudrier a présenté son travail “De l’utilité et de l’ambiguïté du rire dans l’ouvrage “Les songes drolatiques de Pantagruel”, publié en 1565″. L’année s’est terminée par les séances ordinaires du 3 et du 17 décembre avec, respectivement la communication de M. Corbet sur le “manuscrit enluminé du XI^e siècle, de Lille, dit autrefois de Saint-Mihiel”, et qui n’a pas été trahi par la technique, et par celle de M. Simon, “Des membres de l’Académie de Stanislas au service de la cité 1900-1925. Il s’agit ici des leplaysiens.

Une seule séance hors les murs a été tenue cette année. Le président et son bureau ont profité de l’accalmie sanitaire pour organiser avec M. le maire de Toul une visite de la cathédrale, commentée par M. Harmand en personne, au cours de laquelle les participants ont pu découvrir la nouvelle salle du trésor. Cette visite a été suivie par une conférence consacrée aux anciennes installations militaires américaines présentes dans le Toulois entre 1950 et 1967, prononcée par P. Labrude. L’après-midi s’est achevée par une réception aimablement offerte par la municipalité.

Le travail des deux bureaux successifs a entre autres été consacré à une réflexion sur l’honorariat. Trois membres titulaires, MM. Le Tacon, Simon, et Bonnefont, ont demandé à bénéficier de cette position, et ils ont été élevés à ce rang. M. Bonnefont a également demandé, le 23 avril, à résigner sa fonction de secrétaire perpétuel. Le nouveau titulaire de la fonction a été élu au cours de la séance ordinaire du 11 juin. Trois nouveaux membres titulaires ont été élus : M. Germain le 28 mai, à l’issue d’un vote par correspondance, et MM. Alexandre et Notter, par un vote direct au cours de la séance du 25 juin.

1. Didier Mainard et Jean-Philippe Bolle ont été élus associés-correspondants lorrains par un vote par correspondance débuté le 12 mars. Ils ont été déclarés élus le 9 avril. Il en est de même à l’automne, le 22 octobre exactement, avec l’admission de M. Lebouché à titre local, et de M. Orikoshi à titre étranger. Une manifestation exceptionnelle, à notre siège, a eu lieu à l’occasion de la réception en qualité d’associé-correspondant international de Monseigneur Georges de Habsbourg-Lorraine.

Plusieurs éloges ont été prononcés à la mémoire de membres décédés depuis le début de la pandémie, et qui n’avaient pu être honorés jusque-là par l’Académie : Mesdames de Rohan-Chabot et Durivaux-Leyris, et MM. Caffier, Claude, Colas, Fumaroli, Mercier, Rapp, Thiébault et Versini. Ils le sont peu à peu à partir du 14 mai et jusqu’à la fin de l’année. Nous espérons n’avoir oublié ici aucun de nos membres, et nous prions leurs familles d’excuser de tels éventuels oublis.

Le nouveau bureau a été désigné le 11 juin : M. Denis Grandjean, président, M. Yves Gry vice-président, et M. Erick Germain, secrétaire annuel.

Quelques autres événements ont eu lieu et quelques autres nouvelles méritent d’être portées à votre connaissance. Le 17 septembre, le Grand-Prix a été remis à M. Pierre-Yves Caillault dans les locaux de l’académie. Un rafraîchissement a été offert aux participants.

Deux volumes de Mémoires ont paru : le 26 mars, les Mémoires 2016-2016, et le 19 novembre, ceux de 2016-2017. A ce jour, deux autres volumes sont en cours de réalisation.

Plusieurs textes importants dus à M. Bonnefont ainsi qu’à d’autres confrères, et de nombreuses fiches biographiques relatives à nos membres disparus ont été mis sur le site de l’académie.

Le samedi 13 novembre, un colloque réunissant les membres de l’Académie de Stanislas, ceux de l’Académie nationale de Metz et le public intéressé a eu lieu dans les salons du Palais du gouvernement. Il était consacré aux conséquences culturelles de la guerre de 1870 et du traité de Francfort.

Les 26 et 27 novembre, des journées d’études ont été organisées à Saint-Nicolas-de-Port par l’Association Connaissance et renaissance de la basilique, l’Université de Lorraine et notre compagnie, sur le thème “Simon Moycet et la grande église de Saint-Nicolas”.

En dépit du contexte, nous avons noté de nombreuses parutions et présentations d’ouvrages dont nos confrères sont les auteurs. Une seule distinction est parvenue à notre connaissance : M. Gilles Laporte a été nommé chevalier du Mérite agricole.

Enfin, deux commissions ont été récemment créées : “Mémoires et publications”, présidée par le secrétaire perpétuel, et “Recrutement”, présidée par le vice-président, M. Gry.

En ces moments difficiles, une particulière attention est portée aux revenus financiers de notre capital puisque ceux-ci permettent la vie de notre compagnie et la distribution de nos prix. Nos cotisations sont d’un montant pour l’instant inchangé, dont vingt euros pour les associés-correspondants. Nous souhaitons à tous la meilleure année possible à tous points de vue ; nous serons toujours heureux de recevoir de vos nouvelles et de faire connaître vos travaux et réalisations ; nous vous assurons enfin de notre dévouement à notre chère Académie. 

Pierre Labrude

Secrétaire Perpétuel

( Secrétariat 03 83 35 85 67 academie.stanislas@wanadoo.fr/ http : //www.academie-stanislas.org