Petit historique de l’Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse

Cette Académie, actuellement installée dans l’Hôtel d’Assézat, trouve ses origines dans le mouvement académique toulousain du milieu du XVIIᵉ siècle. Une série de groupes, plus ou moins informels, se réunissaient et rassemblaient des notables intéressés par les lettres, les sciences, le droit… Un de ces groupes – parmi les plus anciens – fut appelé les Lanternistes, et a donné à l’Académie sa devise : Lucerna in nocte.  C’est au milieu du XVIIIᵉ siècle en 1746, que cette Académie toulousaine reçut ses lettres patentes malgré la tenace opposition de l’Académie des Jeux Floraux. Ses objectifs sont assez clairs : il s’agissait de faire progresser les connaissances validées par l’esprit critique et de les diffuser selon les principes de la philosophie des Lumières. C’est depuis cette époque sa volonté permanente, malgré l’interruption due à la Révolution française, et certains moments de relatifs endormissements. Plusieurs musées et institutions scientifiques de Toulouse, comme l’Observatoire, trouvent leurs origines dans cette Académie. De nombreux savants de Toulouse et de sa région en ont été, et en sont membres. Elle est aujourd’hui très active.

Objectifs actuels de l’Académie des Sciences et Lettres de Toulouse 

Cette Académie vise d’abord à assurer des rencontres agréables et instructives entre ses membres, venus d‘horizons intellectuels très divers. Des rencontres internes, tous les quinze jours, leur permettent d’échanger des connaissances, et de construire ensemble des projets communs, dont, actuellement, l’élaboration d’un « dictionnaire des savants toulousains ». L’Académie vise ensuite à encourager la recherche scientifique, et en particulier, l’activité des jeunes chercheurs. Elle distribue de nombreux prix chaque année, en particulier pour des thèses qu’elle juge remarquables. Elle encourage aussi la tenue de colloques dans ses locaux, en toutes sortes de domaines. Elle a aussi l’initiative de deux ou trois colloques annuels, et d’une cinquantaine de conférences publiques qui visent à aider à la diffusion des connaissances dans les domaines les plus divers. Elle publie chaque année des Mémoires, et parfois des recueils d‘articles sur des sujets spécifiques. Elle a construit un site internet, sur lequel on peut trouver des communications, des vidéos, des enregistrements sonores, des points de vue d’académiciens. Elle insère ses activités dans la politique toulousaine générale de diffusion des savoirs. Elle collabore avec les universités, le Quai des Savoirs, le Muséum, la Librairie Ombres blanches, l’Ensemble Baroque de Toulouse, les autres Académies du Sud-ouest de la France…