Un collectionneur

Gemma Durand
Décembre 2023
Un de nos confrères, le Docteur Claude Lamboley, s’adonne depuis plus de cinquante ans à un loisir particulier. Il est collectionneur de jouets anciens ! Si vous l’interrogez à propos de cette collection extraordinaire, il vous expliquera, en bon médecin et non sans humour, les théories du collectionnisme. « Cette obsession peut s’apparenter à une véritable déviance monomaniaque, dit-il. Mais la collectionnite peut, plus simplement, évoquer la recherche d’une enfance rêvée ».

Réparation du désastre

Lucien Guérinel
Septembre 2023
Certes, l’urgence des travaux d’Hercule, moulte fois consignée, attestait de l’urgence de l’action à mener contre les abominations d’une certaine humanité. J’ose parler de la réparation d’un désastre après la consignation ininterrompue des ruptures de société, jusqu’aux démembrements, signes incontestables de la ruine, de l’effacement, de la dissolution. Au point même que la question prioritaire reste celle de savoir si une réparation est encore envisageable. Alors, parler de la « réparation du désastre » sous l’appel et, pourquoi pas ?, dans le geste qui nous revient au titre de l’unité, n’évoque rien moins que la maîtrise publique. Avait-on déjà oublié les exactions en territoire parisien venues des « gilets jaunes » ? Et, il va sans dire, celles bien plus graves de mai 68, qui nous ont valu de surcroît des accents de triomphe ?

Cabotage dans l’Inachevé

Christiane Roederer
Septembre 2023
Étrange pouvoir d’un mot dont le préfixe provocateur fait naître d’innombrables réflexions, voire de transgressives explorations.
S’il faut l’ancrer dans la réalité ce pourrait être le nom d’un esquif, fol baroudeur sur le long fleuve de l’aventure humaine.
Mais l’esquif est fragile. Préférons la barque plus robuste quoique sans grément, mue à la rame par les aventuriers de la vie. Ce sera donc l’Inachevée, la barque, symbole de l’Éternité qui attend les voyageurs que nous sommes, lieu mythique d’ancrage, de refuge pour les traversées de l’existence :
« Il y a plaisir d’être dans un vaisseau battu par l’orage, lorsqu’on est assuré qu’il ne périra pas » disait Pascal le chrétien.

Chanter la Tosca

Christiane Stutzmann
Académie de Stanislas
Dans le cadre du partenariat noué entre l’Académie de Stanislas et le Conservatoire de musique de Nancy, Christiane Stutzmann de l’Opéra, a donné au Conservatoire une magnifique conférence.

La difficile quête de la vérité scientifique

François Le Tacon
Académie de Stanislas
De tous temps les hommes ont essayé de comprendre l’origine du monde et de déterminer les lois qui régissent son fonctionnement. Les hommes ont d’abord invoqué l’existence d’une organisation supra humaine révélée, autrement dit de dieux mystérieux, qui seraient à la fois à l’origine de la création du monde et détermineraient son évolution comme son fonctionnement. Dès les VIe et Ve siècles av. J.-C., les penseurs grecs estimaient que le fonctionnement du monde ne pouvait s’expliquer par des narrations faisant intervenir des dieux.

Nos origines

François Le Tacon
Académie de Stanislas
L’origine du genre Homo et de son évolution fait l’objet de différentes hypothèses qui ne font pas l’unanimité. L’avènement de la génétique des populations et de la génomique basée sur l’analyse de l’ADN moderne et de l’ADN fossile apporte des connaissances nouvelles sur notre histoire qui apparaît beaucoup plus complexe que nous le pensions, mais qui est encore très loin d’être décryptée. Populations anciennes et populations modernes se sont rencontrées en Eurasie après une seconde sortie d’Afrique et ont échangé des allèles. Enrichis en allèles, les homme modernes ont colonisé le monde, ce qui a eu pour conséquence l’apparition de nouveaux allèles par isolement géographique. Depuis cette diversification, les conquêtes, les migrations voulues ou imposées, l’ouverture des frontières et les déplacements facilités à courte ou longue distance, ont pour conséquence un brassage allélique généralisé qui tend vers l’homogénéisation des populations.

Les forêts sont-elles le poumon de la planète ?

François Le Tacon
Académie de Stanislas
L’expression Les forêts poumons de la terre est devenue familière et est constamment utilisée dans les médias depuis des décennies. Nous pouvons déjà relever une première contradiction. En effet les poumons des animaux absorbent de l’oxygène et rejettent du gaz carbonique alors que les arbres font l’inverse pendant la photosynthèse. Assimiler la forêt à un poumon est donc un contresens. Mais la question est de savoir si les arbres, et donc les forêts, participent actuellement à la production de l’oxygène que nous respirons. C’est à cette question très complexe que nous allons tenter de répondre.

RÉENCHANTER LES CHÂTEAUX FORTS ALSACE

Bernard Reumaux
Académie d’Alsace

L’exceptionnel patrimoine castral alsacien – plus de deux cents châteaux forts médiévaux du nord au sud de la région – signe autant le paysage que l’identité et les imaginaires de l’Alsace. Il révèle aussi le dynamisme de ses traditions associatives. Car ces innombrables châteaux forts, la plupart en ruine, sont entretenus, consolidés voire restaurés, mais aussi documentés et animés, par des dizaines d’associations de bénévoles. Leur travail est précieux, un véritable service public au service de la collectivité.

Les spécialistes de la Terre en Beaujolais

Maurice Saulnier
Académie de Villefranche et du Beaujolais

Alors qu’aujourd’hui le Beaujolais est reconnu comme un site mondial par l’UNESCO (1), il est bon de nous souvenir des hommes ayant connu la joie de découvertes, qui enrichissent la science et l’homme participant à la connaissance de notre Monde, dont la Terre.